Le projet « Amélioration du flux des services écosystémiques de la région Sud d’Haïti (Biodiversité Sud) », mis en œuvre par Heifer International en collaboration avec le Ministère de l’Environnement (MDE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement PNUD) poursuit son engagement en faveur de la protection de la biodiversité et de la gestion durable des ressources naturelles. En effet, deux consultations majeures ont été réalisées durant la période de juin à décembre 2024 dans le cadre de ce projet. Ces actions marquent une étape fondamentale dans la préservation des écosystèmes locaux.
La première consultation a porté sur l’évaluation des lacunes de la législation haïtienne concernant la gestion et l’intégration de la biodiversité, une ressource essentielle pour les moyens de subsistance de la population. Cette analyse avait pour objectif d’identifier les insuffisances réglementaires et à proposer des solutions concrètes pour combler ces lacunes, ce qui renforce une meilleure protection des écosystèmes.
La seconde consultation allant aussi de juin à décembre 2024 a abouti à la production de cinq nouveaux cadres de gestion pour les bassins versants de Tiburon/Port-Salut, Cayes, Cavaillon, Aquin/Saint-Louis-du-Sud, et Corail/Anse-à-Veau. Ces cadres incluent un document de référence indispensable pour le montage des comités de bassin versant. Ce, pour faciliter une gouvernance locale plus efficace.
Face à l’absence d’un cadre légal national régissant la gestion des bassins versants, le projet a adopté une approche proactive. Il a d’abord identifié les organisations locales de bassins versants, puis mobilisé divers secteurs clés au niveau local pour appuyer les initiatives suivantes :
• Formations en législation environnementale : les 19 et 20 décembre 2024, deux sessions ont été organisées dans la ville des Cayes, commune du département du Sud d’Haïti, afin de sensibiliser 50 techniciens du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR), du Ministère de l’Environnement (MDE), des universités et du secteur privé à la législation environnementale et à la biodiversité.

•Restitution publique : Un atelier consacré aux lacunes législatives a été présenté publiquement le 23 décembre 2024. Cet événement visait à promouvoir des solutions concrètes pour combler ces insuffisances et intégrer davantage la biodiversité dans les politiques locales.

•Renforcement des capacités : les 26 et 27 décembre 2024, cinq sessions de formation ont été organisées, réunissant 100 participants. Ces sessions visaient à renforcer leurs compétences en gouvernance des bassins versants, gestion des ressources naturelles, inclusion du genre et résolution de conflits.

Ces initiatives s’inscrivent dans une démarche du respect de l’engagement du projet Biodiversité Sud envers une gestion durable et inclusive des ressources naturelles dans la région.
Le projet Biodiversité Sud, en sensibilisant les acteurs locaux et en fournissant des outils de gestion adaptés, pose les bases pour une meilleure résilience environnementale et d’une gestion durable des bassins versants.