Cayes, le 10 octobre 2024 – Le Ministère de l’Environnement (MdE), en collaboration avec Heifer International et le PNUD Haïti, a publié un rapport stratégique à travers le projet Amélioration du flux des services écosystémiques de la région Sud d’Haïti (Biodiversité Sud). Ce rapport présente des recommandations pour améliorer l’allocation des ressources en faveur de la conservation de la biodiversité. Il s’inscrit dans le cadre de la Revue des dépenses publiques environnementales (Public Environmental Expenditurce Review – PEER) et vise à repositionner Haïti au cœur des initiatives régionales de financement de la biodiversité à travers l’initiative BIOFIN Caraïbe.
Dans un contexte mondial où le changement climatique intensifie la vulnérabilité des populations, Haïti se mobilise pour répondre aux défis environnementaux et renforcer la gestion de ses ressources naturelles. Le rapport met en lumière les défis liés à la perte de biodiversité, aggravés par les pressions environnementales, tout en fournissant une analyse approfondie des dépenses publiques consacrées à la protection de l’environnement et de la biodiversité.
Points clés du rapport
1. Cadre de planification et de budgétisation
L’étude propose une approche novatrice visant à intégrer la biodiversité dans les processus de planification et de budgétisation nationaux. Cette démarche permettra une gestion proactive des risques environnementaux et une allocation stratégique des ressources.
2. Analyse des dépenses pour la biodiversité (ADB)
Une méthodologie claire est proposée pour distinguer les dépenses primaires et secondaires liées à la biodiversité. Cette approche facilitera la comparaison entre les budgets prévus et les dépenses réelles, permettant d’ajuster les allocations pour maximiser les impacts positifs sur la biodiversité.
3. Recommandations stratégiques
Le rapport recommande de :
Renforcer la coopération interministérielle, notamment entre le MdE et le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR).
Mettre en place des capacités institutionnelles renforcées.
Mobiliser des ressources supplémentaires via des initiatives internationales comme BIOFIN.
Le rapport souligne également l’importance pour Haïti de respecter ses engagements internationaux, tels que la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention de Ramsar et le Plan stratégique 2011-2020 sur la diversité biologique.
Vers une gestion durable
L’ADB et l’étude PEER visent à combler les lacunes en matière de financement environnemental. En alignant les dépenses publiques sur les priorités environnementales, Haïti pourra renforcer la résilience des communautés, faire de la biodiversité un levier de développement économique, et répondre aux besoins locaux tout en favorisant la conservation.
—
Pour plus d’informations, contactez :
Yves Bernard REMARAIS
Directeur Communication, Ministère de l’Environnement (MDE)
yvesbernard.remarais@mde.gouv.ht
(+509) 48 98 78 90
Therno SENELUS
Officier de Communication, Heifer International Haïti
therno.senelus@heifer.org
(+509) 40 29 75 99
Ruvens Ely BOYER
Officier de Communication, PNUD Haïti
ruvens-ely.boyer@undp.org
(+509) 48 94 85 34
—
À propos du projet BIODIVERSITÉ SUD
Le projet BIODIVERSITÉ SUD vise à préserver les écosystèmes fragiles de la région Sud d’Haïti tout en favorisant une gestion durable des ressources naturelles. Il développe des stratégies innovantes pour la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique, en collaboration avec des acteurs locaux et internationaux.